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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/188

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vres les Pensées du comte Oxenstiern[1], et le Traité de l’opinion de M. Legendre[2], deux

    qui vous écrit. » Moncrif, le même jour, envoya ces vers à madame de Luynes :


    Ah ! dans quel mortel embarras
    Me plonge cette main divine
    Qui traça ces mots pleins d’appas !
    C’est trop oser si je devine,
    C’est être ingrat que ne deviner pas.


    Moncrif, dont le véritable nom étoit Paradis, mourut aux Tuileries en 1770, âgé de quatre-vingt-trois ans.

    (Note de l’éditeur.)

  1. Trois hommes célèbres se sont presque succédé dans cette illustre famille : le comte Oxenstiern, sénateur et chancelier de Suède, qui fut long-temps à la tête de l’université d’Upsal et refusa le titre de duc que vouloit lui donner la reine Christine ; Benoît Oxenstiern qui tenta, par les efforts de la raison, de mettre un terme aux héroïques folies de Charles XII ; et enfin le comte Gabriel-Thuréson Oxenstiern, auteur du livre dont parle ici madame de Genlis. Ses œuvres ont été publiées en 5 volumes in-8°. à Stockholm. Il mourut en 1707 dans le duché de Deux-Ponts, dont il étoit gouverneur.
    (Note de l’éditeur.)
  2. L’auteur du Traité de l’opinion, ou Mémoires pour servir à l’histoire de l’esprit humain, se nommoit Gilbert-Charles Legendre, marquis de St.-Aubin. Montrer les erreurs et les foiblesses de l’esprit humain, tel est le but de ce traité, où l’on remarque plus de savoir que de mé-