Aller au contenu

Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/189

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ouvrages que mon père aimoit beaucoup, et qui lui avoient appartenu ; par cette raison ils m’étoient précieux. Je les ai perdus depuis dans un déménagement, ce qui me fit beaucoup de peine. Le Traité de l’opinion me charma ; cet ouvrage, qu’on ne lit plus, est très-curieux et très-instructif. Je commençai à faire mes premiers extraits sur ce livre, et de ce moment je n’ai jamais lu un volume sans en faire l’extrait, ou du moins sans en extraire quelque chose. Ces occupations, le temps assez considérable que je passois à l’église, et ma harpe et mes autres instrumens, me firent trouver très-courts les quatre mois et demi que nous passâmes au couvent du Précieux-Sang. Je formai là une liaison d’amitié avec une jeune personne charmante, que j’ai retrouvée depuis dans le monde, mademoiselle

    thode et de saine logique. Le marquis de St.-Aubin s’est beaucoup occupé des antiquités de la monarchie françoise, et il a composé plusieurs ouvrages sur cette matière ; mais, malgré l’incontestable érudition de l’auteur, ses livres doivent être consultés avec beaucoup de précaution, parce qu’il avoit l’esprit très-systématique. Le marquis de St.-Aubin est mort à Paris en 1746, âgé de cinquante-huit ans.

    (Note de l’éditeur.)