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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/221

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qu’elle eut atteint sa majorité, elle distribua sa fortune à ses héritiers naturels, à l’exception de cinquante mille francs qu’elle donna à un hôpital, et de quarante qu’elle donna à l’abbaye d’Origny, où elle prit le voile à vingt et un ans et trois mois. Elle prononça ses vœux un an après.

En quittant Origny, nous allâmes sur-le-champ à Genlis ; mon beau-frère étoit à Paris, d’où il ne devoit revenir qu’au mois de juillet. En attendant nous fîmes des visites dans les châteaux voisins ; presque tous nos voisins étoient vieux, mais tous d’une fort bonne société, entre autres M. le marquis de Flavigny et sa femme, M. de Bournonville qui avoit douze enfans, le président de Vauxmenil dont le fils dessinait supérieurement le paysage, et M. de Saint-Cenis, le seul qui eut une jeune femme.

M. de Genlis et moi, nous résolûmes de donner une fête au marquis de Genlis à son arrivée, nous avions le temps de la préparer ; il fut décidé que nous jouerions la comédie, et en conséquence il nous falloit un petit théâtre ; il s’agissoit d’avoir un peintre de décorations ; nous en fîmes venir un de Saint-Quentin. Ce