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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/249

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l’héritage de ses poissons, auroit pu aussi demander des dédommagemens ; et, s’il ne lui en eût pas fait grâce, elle eût été ruinée par cette aventure, uniquement causée par son avarice. J’ai encore vu depuis, à Hambourg, une autre inondation. J’avois été témoin dans mon enfance, à Saint-Aubin, un an avant de le quitter, d’un grand incendie, causé par le feu du tonnerre qui tomba sur les granges et la métairie de Sept-Fonds, qui furent consumées en une demi-heure. Je vis parfaitement cet incendie, placé en face de la première cour de notre château, et dont nous n’étions séparés que par la Loire. J’ai vu tomber le tonnerre de très-près dans les étangs de Genlis. À Villers-Cotterets, j’ai vu un soir, avec cent personnes, le fameux globe de feu qui, cette année, causa tant d’effroi. J’ai vu à Saint-Leu, pour la seconde fois de ma vie, une grêle extraordinaire, et à l’Arsenal une trombe de terre qui enleva un jeune homme de quinze ans, et le transporta à cinq cents pas sans le tuer. J’ai essuyé une grande tempête sur mer ; j’ai vu à Origny une véritable éclipse de soleil, et enfin, deux comètes. C’est un cours pratique d’histoire naturelle, il ne m’a manqué qu’un