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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/281

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M. de Morfontaine fit une dotation à perpétuité. Il avoit fait venir des musiciens, il me donna un très-joli bal dans une grange décorée d’une manière charmante avec des lanternes de couleur, des feuillages et des guirlandes de roses. MM. de Sauvigny, Feutry et de Genlis firent de jolis couplets sur cette fête ; ceux de M. de Genlis furent envoyés à Paris ; on les trouva si agréables, qu’on les fit mettre dans le Mercure. Il y en avoit un qui m’étoit adressé, et j’avouerai que, lorsque je le vis imprimé, j’en fus beaucoup plus flattée que je ne l’avois été en l’entendant chanter dans la grange de Salency.

Comme M. de Genlis avoit voulu porter ma harpe à Salency, j’en jouai dans la grange avant le bal, ce qui causa aux bons Salenciens et aux musiciens de Noyon un enthousiasme inexprimable ; M. Feutry fit à ce sujet le couplet suivant, que je ne cite que parce qu’il fut bien véritablement un impromptu, il l’a fait imprimer dans ses œuvres.


Sur l’air : De tous les capucins du monde.

Genlis, votre harpe magique
Efface l’instrument antique