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Page:Genlis — Mémoires inédits, (ed. Ladvocat), T1.djvu/331

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prit : ce qui m’a aidé à faire un ouvrage que j’ai dans mon portefeuille, et qui a pour titre : Esprit des usages et des étiquettes du dix-huitième siècle. Je compte y donner une autre forme, et le mettre en dictionnaire[1].

La comtesse de Bouflers[2], ancienne amie intime de M. le prince de Conti, et qui avoit conservé sur lui le plus grand ascendant, étoit l’une des plus aimables personnes que j’aie connues ; elle avoit dans l’esprit je ne sais quelle

  1. Ce que j’ai fait depuis que j’ai écrit ceci.
    (Note de l’auteur.)
  2. Qu’il ne faut pas confondre avec la marquise de Bouflers et de Rumiencour, mère du célèbre chevalier de Bouflers et de madame de Cussé, depuis comtesse de Boisgelin. On a fait de cette dernière le portrait suivant : « Elle parloit peu, écrivoit peu, lisoit beaucoup, non pour s’instruire, non pour former de plus en plus son goût, mais elle lisoit comme elle jouoit, pour s’exempter de parler. Ses lectures étoient bornées à peu de livres qu’elle relisoit souvent ; elle ne retenoit pas tout, mais il ne résultoit pas moins pour elle, à la longue, une source de connoissances d’autant plus intéressantes, qu’elles prenoient les formes de ses idées. »

    La marquise de Bouflers fit les délices de la cour du roi Stanislas, à Lunéville. Elle étoit mère du marquis et du chevalier de Bouflers. Elle est morte en 1787.

    (Note de l’éditeur.)