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romanciers, qu’il est le premier où l’on ait représenté l’amour délirant, furieux et féroce, et une héroïne vertueuse, religieuse, angélique, et se livrant sans mesure et sans pudeur à tous les emportemens d’un amour effréné et criminel, il est impossible de le passer sous silence et de ne pas entrer dans quelques détails à cet égard.

L’auteur dit dans sa préface qu’elle a fait ce roman en moins de quinze jours : elle ajoute : Il fera bien (le public) de dire du mal de mon ouvrage s’il l’ennuie ; mais s’il m’ennuyoit encore plus de le corriger, j’ai bien fait de le laisser tel qu’il est. Ce n’est là ni un bon style ni un bon ton. Cet ouvrage est en lettres, et c’est toujours l’héroïne qui écrit[1]. Cette manière qui sauve la difficulté de varier le style suivant les personnages, est la plus aisée,

  1. À l’exception de quelques lettres à la fin du roman.