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Page:Genlis - De l influence des femmes sur la litterature t2.djvu/254

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autres… et qui ne sont pas même capables d’une grande faute[1]. »

Claire se passionne pour Frédéric, et elle dit de l’amitié : « Je l’écouterai dans les sons que je rendrai ; leur vibration aura son écho dans mon cœur… Amitié ! tu es tout ; la feuille qui voltige, la romance que je chante, la rose que je cueille, le parfum qu’elle exhale… »

L’amitié qui est la feuille qui voltige ! etc. Mais on entendoit cela alors.

Frédéric lui déclare son amour, et elle dit à son amie : « Je respirois son souffle, j’en étois embrasée… ».

Frédéric lui dit : Perdu d’amour et

  1. Ainsi point de vertu sans de grandes passions, et tout homme incapable de faire une grande faute est un homme méprisable ; en effet, dans ce temps on voyoit les passions violentes élever à une si haute vertu, et les grandes fautes produire de si belles choses, que cette doctrine devoit paroître bien séduisante.