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Il est ainsi parlé de Job : « Simple et droit, il craignait le Seigneur et fuyait le mal. » Pour lui, s’accusant lui-même, il dit : « Personne n’est sans souillure, sa vie ne fût-elle que d’un jour. »

Et Moïse, trouvé fidèle dans tout ce qui regardait le service du Seigneur, Moïse, dont Dieu employa le ministère pour dérober Israël aux coups et aux outrages qui l’accablaient, est loin de parler magnifiquement de lui-même au milieu des honneurs qui l’entourent. Lorsque, du sein d’un buisson, la voix de Dieu lui parle, il s’écrie : « Qui suis-je, pour que vous m’interrogiez ? Ma voix est faible, ma langue est embarrassée. » Et ailleurs : « Je ne suis qu’une légère vapeur qui s’élève d’un vase. »

Mais que dirons-nous de David, honoré du plus glorieux suffrage, celui de Dieu même, qui lui parle en ces termes : Enfin, j’ai trouvé un homme selon mon cœur ; c’est David, fils de Jessé. Je l’ai sacré avec l’huile sainte. » Et David, parlant au Seigneur, lui dit : « Ô mon Dieu ayez pitié de moi, selon la grandeur de vos miséricordes ; lavez-moi de plus en plus de mes souillures ; effacez mon iniquité ! J’ai péché contre vous, contre vous seul, et j’ai fait le mal en votre présence ; j’ai été conçu dans l’iniquité ; ma mère m’a conçu dans le péché. »


3o Amour que Dieu manifeste pour la paix ; dispositions qu’il demande pour la faire régner.


C’est l’humilité de ces hommes si grands et si honorés, c’est leur respect pour l’obéissance, qui nous a rendus meilleurs, ainsi que tous les âges précédents et tous les hommes qui ont reçu les divins oracles avec droiture et avec crainte.

Instruits par tant d’illustres et de glorieux exemples, revenons à cette paix que nous goûtions autrefois ; portons sans cesse nos regards vers notre père, l’auteur de tout ce qui existe. Attachons-nous à cette paix qu’il nous a apportée, ce don par excellence, ce bienfait qui surpasse tous les autres.

Contemplons Dieu par la pensée, considérons des yeux de