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et le contre-poison a manqué aux mains qui ont voulu combattre ce mal moral.

Nous en appelons aux générations qui ont reçu l’éducation sous cette funeste influence, combien n’est-il pas d’hommes qui ont suivi en aveugles ces guides trompeurs, et se sont égarés parce qu’ils n’ont rien vérifié, rien approfondi, rien examiné ? À côté d’eux nous pourrions citer les nombreux exemples de ceux qui, ayant eu le courage et les moyens d’aller aux sources, de confronter les preuves, ont repoussé l’erreur et sont restés fermes dans les croyances. On peut affirmer que tout sceptique, tout incrédule qui étudiera avec bonne foi les traditions et les monuments du Christianisme, finira par abandonner les voies de l’erreur, et sera désormais inaccessible à toute surprise.

Ce qui a manqué au dix-huitième siècle, nous entreprenons de le donner au dix-neuvième.

Les Pères de l’Église, traduits en français, formeront une riche collection.

Cette collection comprendra d’abord les œuvres des Pères grecs et latins des trois premiers siècles.

Les circonstances morales dans lesquelles la société française est arrivée sont on ne peut pas plus favorables au succès de cette collection. Presque toutes les bibliothèques existantes ont été composées sous l’empire du triomphe des sectes matérialistes du dix-neu-