vième siècle, et le suicide, qui est la conséquence de leurs funestes doctrines, est sorti de ces ouvrages pour effrayer la société. Aujourd’hui que l’esprit public s’éloigne de plus en plus de cette philosophie de mort, et que les productions du dix-huitième siècle sont frappées d’un discrédit qui va toujours croissant, il n’est pas de père de famille qui ne sente la nécessité de refaire sa bibliothèque, et les Pères de l’Église sont le fondement nécessaire de toute bibliothèque bien composée.
Cette époque de rénovation spirituelle et de régénération sociale était la plus favorable pour répandre dans le monde cette magnifique histoire du Christianisme. La langue française, devenue pour ainsi dire universelle après la langue latine, et qui a été le principal organe de l’erreur philosophique, devait être l’interprète des illustres auteurs de la théologie chrétienne. Ainsi, après avoir publié en français l’Ancien et le Nouveau Testament, la Raison du Christianisme, si Dieu, qui nous a donné la volonté, nous donne la force d’arriver au terme de cette nouvelle publication, nous aurons eu le bonheur d’offrir aux intelligences de cette époque les six mille ans de traditions non interrompues qui composent l’histoire, la philosophie, la doctrine et la littérature inspirées du Christianisme.