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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 2.djvu/459

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l’Écriture ajoute : « Or, il s’élevait de la terre des vapeurs qui en arrosaient la surface. Le Seigneur Dieu forma l’homme du limon de la terre ; il répandit sur son visage un souffle de vie, et l’homme eut une âme vivante. » C’est de là que plusieurs tirent une preuve de l’immortalité de l’âme. Après que Dieu eût ainsi formé l’homme, il lui choisit dans les contrées orientales un jardin magnifique, où brillait la lumière la plus vive, où s’exhalait l’air le plus pur, et où croissaient des arbres de toute espèce. C’est là qu’il le plaça.

XX. Voici les paroles mêmes de l’Écriture : « Le Seigneur Dieu avait planté dès le commencement un jardin de délices ; il y avait placé l’homme qu’il avait formé. Et le Seigneur fit sortir de la terre une multitude d’arbres beaux à voix et dont les fruits étaient doux à manger ; au milieu du jardin était l’arbre de vie et l’arbre de la science du bien et du mal. Dans ce lieu de délices coulait un fleuve qui arrosait le jardin et se divisait en quatre canaux. Le premier s’appelle Phison ; c’est celui qui coule autour du pays de Hévilath, où l’on trouve de l’or, et l’or le plus pur ; c’est là aussi que se trouvent le bdellium et la pierre d’onyx. Le nom du second fleuve est Géhon ; c’est celui qui coule autour du pays de Chus. Le nom du troisième fleuve est le Tigre, il se répand du côté de l’Assyrie. Le quatrième fleuve est l’Euphrate. Le Seigneur Dieu prit l’homme et le plaça dans le jardin d’Éden pour le cultiver et le garder ; et le Seigneur fit à l’homme un commandement, et lui dit : Tu peux manger de tous les fruits du jardin ; mais ne mange pas du fruit de l’arbre de la science du bien et du mal, car au jour que tu en mangeras tu mourras de mort. Et le Seigneur Dieu dit : Il n’est pas bon que l’homme soit seul ; faisons-lui une aide semblable à lui. Le Seigneur Dieu, après avoir formé de la terre tous les animaux de la terre et tous les oiseaux du ciel, les fit venir devant Adam, afin qu’il vît comme il les nommerait, et que chacun d’eux portât le nom qu’Adam lui avait donné. Et Adam donna leurs noms aux animaux domestiques, aux oiseaux du ciel, et aux bêtes sauvages ; mais il n’avait point