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opposé à celui qui les avait fait tomber dans la maladie et dans le péché ? Ce n’est que la connaissance de la vérité qui peut dissiper l’ignorance, mère du mal et du péché. C’est donc cette vérité, par la vertu de laquelle il guérissait ceux qui étaient malades et retirait les pécheurs du péché, que notre Seigneur communiquait à ses disciples ; et lorsqu’il leur parlait, ou lorsqu’il répondait à leurs questions, il n’avait égard ni à leurs idées particulières ni à leurs préventions, mais il leur annonçait la vérité tout entière, sans restriction et sans acception de personnes.

C’est ce qui résulte de tous ses discours. C’est ainsi qu’en parlant aux Juifs il leur démontrait la venue du Christ, fils de Dieu, annoncé par les prophéties ; c’est-à-dire qu’il se manifestait lui-même, comme étant venu sur la terre pour rendre la liberté aux hommes et leur procurer l’immortalité pour héritage. Quant aux apôtres, ils prêchaient les nations, les faisant renoncer au culte de leurs idoles, faites de pierre et de bois, pour adorer le vrai Dieu, créateur de l’humanité, qu’il conserve et multiplie par des lois particulières et immuables ; ils prêchaient la croyance au Christ, fils de Dieu, qui nous a rachetés du péché par son sang, pour faire de nous un peuple sanctifié ; à ce Christ qui doit descendre du haut des cieux, investi de la puissance du Père, pour juger le monde, et pour récompenser ceux qui auront gardé ses commandements. Il apparaîtra donc à la fin des temps, et il sera comme la pierre angulaire sur laquelle doit être édifiée la cité céleste ; il réunira en un seul faisceau tous les fidèles, qu’ils aient vécu dans les temps anciens ou dans les temps nouveaux ; sous l’ancienne loi ou sous la nouvelle, donnant la victoire à la postérité de Japhet et la faisant régner sur la maison de Sem.