Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/316

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naissante a été établie. Tels sont les oracles de la grande cité chrétienne, des citoyens du nouveau Testament ; ce sont les paroles des apôtres, des disciples du Seigneur, de ceux qui, après son ascension, reçurent le don de la perfection, en recevant en eux le Saint-Esprit, qui ont invoqué Dieu, créateur du ciel et de la terre, ainsi que le Christ, son fils, l’oint de Dieu, prédit par les prophètes, et qui n’ont jamais reconnu d’autre Dieu. Certainement ni Valentin, ni Marcion, ni aucun de ceux qui professent leurs erreurs, ne faisaient partie de l’assemblée des apôtres, fondateurs de l’Église. Aussi Dieu exauça les prières des apôtres. « Et quand ils eurent prié, le lieu où ils étaient assemblés trembla, et ils furent tous remplis de l’Esprit saint, et ils annonçaient la parole de Dieu avec confiance, et les apôtres rendaient témoignage avec une grande force de la résurrection du Seigneur Jésus-Christ, et une grande grâce était en tous, et ils disaient : Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez mis à mort en l’attachant à une croix. C’est lui que Dieu a élevé par sa main comme prince et Sauveur, pour apporter le repentir à Israël, et la rémission des péchés. Et nous sommes témoins de ce que nous disons, nous et l’Esprit saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. Et tous les jours ils ne cessaient, et dans le temple, et dans chaque maison, d’enseigner et d’annoncer Jésus-Christ. » Car c’est là cette connaissance du salut, qui élève à la perfection et rend dignes de Dieu ceux qui croient à l’avénement de son Fils.

Cependant il se trouve des hommes qui osent dire que les apôtres, en prêchant au milieu des Juifs, ne pouvaient pas leur annoncer un autre Dieu que celui en qui leurs pères avaient toujours cru. Nous leur répondons, en premier lieu, que s’il était vrai que les apôtres n’eussent parlé à leurs contemporains que d’après les opinions reçues, ce serait avouer que c’est Dieu lui-même, sans le ministère des apôtres, qui aurait annoncé la vérité au monde, puisqu’on reconnaît qu’il l’a lui-même proclamée. Et, dans cette hypothèse, les apôtres n’auraient eu par eux-mêmes aucune science ; mais tout ce qu’ils savaient leur aurait été inspiré par