Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 3.djvu/413

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tissent de sa gloire ; habitants des îles, célébrez, chantez le Seigneur. » Jérémie dit aussi : « Voilà que les jours viennent, dit le Seigneur, et j’établirai une nouvelle alliance avec la maison d’Israël et la maison de Judas, non pas selon l’alliance que j’ai formée avec leurs pères. » L’ancien et le nouveau Testament ne reconnaissent donc l’un et l’autre qu’un seul et même auteur, c’est-à-dire le Verbe de Dieu, ou notre Seigneur Jésus-Christ, qui a fait entendre sa voix à Abraham et à Moïse, qui est venu plus tard sur la terre pour nous délivrer de l’esclavage du péché, et pour répandre plus abondamment les trésors de la grâce qui vient de lui. Car, « il est, nous dit-il lui-même, plus grand que le temple. » Et quant aux deux Testaments, il faut dire qu’ils sont de même nature, bien que le nouveau ait apporté un plus grand bienfait au monde ; ils ne diffèrent que du plus ou du moins, par le plus ou le moins de magnificence et de richesse, comme l’on dit de deux choses qui ont la même substance, la même nature : c’est ainsi que l’on dit de l’eau comparée à l’eau, de la lumière comparée à la lumière, de la grâce comparée à la grâce. Car la loi, qui a été donnée pour une ère de délivrance, est meilleure que celle qui a été donnée pour un temps de servitude ; voilà pourquoi la première a été étendue à toute la terre. Ainsi, notre Seigneur, qui est plus grand que le temple, apporte aux hommes plus que Salomon, plus que Jacob, car il leur apporte sa présence et les fruits de sa résurrection d’entre les morts ; et cependant il agit en annonçant toujours le même Dieu, le même Père annoncé dans l’ancien Testament, le même créateur qui a plusieurs manières de récompenser ceux qui en sont dignes, et qui donne de plus grands biens à ceux qui l’aiment davantage, comme il le disait lui-même à ses disciples : « Vous verrez de plus grandes choses. » Saint Paul dit aussi dans le même sens : « Non que j’aie déjà atteint jusques-là, ou que je sois déjà parfait, car ce que nous avons maintenant de science et de prophétie est très-imparfait. Mais lorsque nous serons dans l’état parfait, tout ce qui est imparfait sera aboli. » Or, lorsque nous arriverons à cet état parfait, ce ne sera pas