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Page:Genoude - Les Pères de l'Eglise, vol. 4.djvu/155

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DOCTRINE DE SAINT CLÉMENT.

un symbole allégorique du Saint-Esprit, parce que c’est lui qui a formé le corps du Sauveur : le sang nous désigne le Verbe, qui est le principe de la vie, etc. Dans quelques Églises, après que l’Eucharistie avait été partagée, selon la coutume, on laissait aux fidèles la liberté d’en prendre une partie, avec la faculté de communier ou de s’abstenir de la communion, selon qu’ils le jugeraient à propos, mais en supposant toujours en eux de saintes dispositions.

Sur le mariage, sur les secondes noces et la virginité.

Saint Clément prescrit sur l’usage du mariage les mêmes règles que l’apôtre ; mais il remarque que l’on ne peut montrer par l’Écriture qu’aucun des anciens ait connu son épouse dans le temps qu’elle était enceinte ou qu’elle allaitait son enfant. Il reconnaît que les secondes noces sont permises, et dit que celui qui se remarie ne pèche point. Cependant il les nomme fornication, soit à cause de l’esprit d’incontinence qui conduit, pour l’ordinaire, ceux qui s’engagent plusieurs fois dans le mariage, soit parce que, comme il le dit lui-même, celui qui se marie une seconde fois ne parvient pas à l’état de perfection que l’Évangile nous propose. Il veut que celui qui s’est engagé dans le mariage y persévère, et que celui qui a résolu de garder la virginité demeure vierge, chacun de ces deux états ayant ses avantages. La polygamie était permise aux anciens ; dans le temps où il était besoin que les hommes se multipliassent ; mais elle ne l’est plus prestement.

Sur le serment et sur le mensonge, sur les images, sur les heures de prières et les jours de jeûne.

Il définit le serment une affirmation dans laquelle on prend Dieu à témoin de la vérité de ce qu’on avance. On ne doit point jurer, et le mensonge est interdit en toute occasion, fût-il nécessaire pour sauver sa vie. Il croit cependant qu’il y a de certaines circonstances où il est permis de feindre ; et il auto-