tre enfance dans les lettres saintes, qui peuvent vous éclairer pour le salut par la foi qui est en Jésus-Christ. » Comment serait-il possible, en effet, que ces lettres ne fussent pas saintes, quand elles font des saints et presque des dieux ? De là vient que l’apôtre déclare divinement inspirées ces Écritures, ou ces volumes formés par la réunion des lettres et des syllabes sacrées. Laissons-le parler lui-même : « Toute Écriture inspirée de Dieu est utile pour enseigner, pour reprendre, pour corriger, et pour conduire à la piété et à la justice, afin que l’homme de Dieu soit parfait et disposé à toutes les bonnes œuvres. » Assurément, quelles que soient les exhortations des autres saints, jamais elles ne produiront sur nous la même impression que le Seigneur lui-même, qui a tant aimé le genre humain. Il ne se propose d’autre but que le salut des hommes. Il les presse, il les pousse dans ces voies. « Le royaume des cieux est proche, » leur crie-t-il incessamment. Il réveille par ces mots l’attention des hommes qui n’ont pas fermé leur cœur à la crainte. L’apôtre du Seigneur, voulant exhorter les Macédoniens dans une circonstance semblable, interprète ainsi ce passage : « Le Seigneur s’avance, prenez garde d’être surpris les mains vides. »
Et vous, êtes-vous donc tellement étrangers à la crainte, je me trompe, tellement enracinés dans l’incrédulité, que, refusant toute foi au Seigneur, et encore plus à Paul, même quand il conjure au nom de Jésus-Christ, vous ne vouliez ni voir, ni goûter que le Christ est Dieu ? La foi vous servira d’introducteur, l’expérience de guide, l’Écriture de maître. « Venez, mes enfants, vous dira-t-elle, écoutez-moi ; je vous apprendrai la crainte du Seigneur. » Puis, elle ajoute brièvement, pour ceux qui sont déjà imprégnés de la foi : « Quel est l’homme qui veut la vie, qui soupire après les jours de bonheur ? » — Seigneur, nous répondons à votre appel, nous écrierons-nous ! nous adorons le bien ; nous voulons imiter ceux qui l’honorent. Écoutez donc, vous qui êtes éloignés ; écoutez, vous qui êtes proches. Le Verbe n’a jamais été caché pour qui que ce soit. Flambeau universel, il luit indistinctement « pour tous