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SAINT CLÉMENT D’ALEXANDRIE.

à remplir dans la génération et la conservation des enfants.

L’homme, ainsi séparé de tout ce qu’il avait de faible et de trop délicat, demeura et se montra homme ; de là vient que dans l’acte de la génération, l’homme agit et la femme souffre : car les corps velus sont plus chauds et plus secs que ceux qui n’ont point de poil, et l’homme l’est plus que la femme et les eunuques. C’est donc une véritable impiété et un crime contre-nature, de détruire ces marques distinctives de la supériorité de l’homme. C’est le comble de la bassesse et de la lâcheté dans les hommes ; c’est le plus haut degré de l’impudicité dans les femmes. Toutes ces hideuses manières de s’embellir, dont le nom seul allume mon indignation, doivent être en horreur à de véritables Chrétiens. « Tous les cheveux de votre tête sont comptés, » nous dit le Seigneur ; mais ceux de votre barbe et de votre corps le sont aussi, et vous ne pouvez en arracher un seul sans aller manifestement contre cette volonté divine qui les a comptés. « Peut-être ne savez vous pas, dit l’apôtre, que Jésus-Christ habite en vous. Si nous eussions su qu’il fait en nous sa demeure, je ne pense point que nous eussions osé l’outrager. »

J’ai honte, je l’avoue, d’entrer dans les détails de toutes ces infâmes coutumes ; j’ai honte de vous montrer ces hommes se tournant, se courbant, se baissant, dévoilant ce que la nature a voilé, se fatiguant et se brisant presque dans mille indécentes postures, et ne rougissant point lorsque leur seul aspect fait naître une vive rougeur. Au milieu de la jeunesse, au sein même du gymnase, où les jeunes gens reçoivent des leçons de tempérance et de vertu, ils se montrent dans toute l’infamie de leur parure et de leurs mœurs. N’est-ce point là le plus horrible excès où la licence puisse monter ? Que respecteront dans leurs maisons ceux qui agissent ainsi en public ? Quelle plus grande preuve de l’infamie de leurs mœurs ? Eh ? n’est-ce pas avouer qu’on est femme la nuit, que d’abjurer ainsi sa nature d’homme à la lumière du soleil ? Écoutez-ce que nous dit le Verbe par la bouche de Moïse : « Il n’y aura point de courtisanes parmi les filles d’Israël, ni de fornicateur parmi