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ORIGÈNE.

ment lui en prouverions-nous la vérité ou l’authenticité ? La même chose a lieu pour Épigone, pour le retour des Héraclides, et mille autres événemens, même pour ceux auxquels ne s’est mêlée aucune circonstance merveilleuse. Mais en lisant l’histoire avec une ame impartiale, et sans céder à des préjugés, on parvient à distinguer le vrai d’avec la fiction, à comprendre le sens même que ceux qui les ont imaginées attachaient aux allégories, et Ton devine au caractère qu’ils portent les faits mensongers, créés par l’adulation. Ces réflexions doivent être appliquées par nos auteurs à l’ensemble de l’histoire de Jésus-Christ, non pour s’encourager à une foi aveugle et sans logique, mais pour lire cette histoire en toute simplicité de cœur, avec une attention profonde et dans l’esprit où elle a été composée, afin d’eu pénétrer le vrai sens.

XLIII. Disons donc d’abord qu’un péripatéticien, un élève d’Épicure au de Démocrate parleraient avec conséquence, en niant que le Saint-Esprit soit apparu soqs forme de colombe 5 mais malgré toute sa profondeur, Celse n’a pas remarqué qu’il fait parler un Juif, et qu’un Juif trouve dans ses prophètes, et croit des choses bien plus incroyables, que ce qukm raconte de l’apparition de la colombe. Car à cet incrédule on peut répondre : et qui a donc attesté les paroles que, suivant la Bible, le Seigneur Dieu dit à Adam, à Ève, à Caïn, à Noé, à Abraham, à Isaac, à Jacob ? Pour opposer un texte à un autre, je citerai à ce Jutf les paroles d’Ézéchiel : Les cieux s’ouvrirent et j’eus une vision de Dieu > vision semblable 4 In gloire du Seigneur 9 qui me dît. Là dessus j’observerai qu’il faut croire qu’Ezéchiel était un imposteur, lorsqu’il raconte les merveilles des cieux ouverts devant lui, si l’on refuse de croire à œ qui pst écrit de Jésus, sans autre preuve que son prorpre témoignage et celui d’un de& compagnons de son supt plice. Ces paroles, d’isaïe : J’ai vu le Seigneur Sabaoth assis sur un trône sublime, et des Séraphins debout à l’en-