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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/102

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nécessaire au lubréfiage de la machine. Nous redescendîmes le Bahr-Erguieg en cinq heures ; les eaux avaient monté ; aussi n’étions-nous plus gênés par les herbes. Nous gagnâmes Bougoman, où nous restâmes un jour, ce qui nous permit de nous rencontrer avec Alifa-Ba, ou « chef de la rivière », qui nous fit mille recommandations de prudence. Nous dûmes recevoir une masse de gens qui nous racontèrent des légendes plus ou moins fantaisistes sur le lac Tchad. Les uns nous disaient qu’au centre du lac se trouvait un tourbillon immense, engloutissant toutes les pirogues qui s’aventuraient de ce côté. D’autres nous parlaient des Bouddoumas, ou pirates du Tchad, et nous disaient qu’ils possédaient des bœufs avec des cornes longues de près de deux mètres…


ruines de bougoman avec le tombeau d’abou-sikkim.