Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/122

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Pendant ce temps Robillot et de Cointet m’aidaient à faire les préparatifs de départ[1].


le vapeur « léon xiii »

Le 6 avril, le capitaine de Gointet, de Mostuejouls et un agent appelé Landre, embarquaient sur le M’foumou n’tango, vapeur d’une maison hollandaise. Ils emportaient environ 1 200 colis, parmi lesquels les tôles d’un grand chaland démontable, long de 12m. 60, large de 2 m. 70, que j’avais fait construire en France, pour le transport du matériel sur le Chari.

Moi-même, je me mettais en route, peu après, sur le vapeur Léon XIII, que Monseigneur Augouard, le si distingué évêque de Brazzaville, avait bien voulu consentir à nous affréter. Les capitaines Robillot et de Lamothe devaient suivre, quelque temps après, sur deux autres vapeurs de la maison hollandaise. Comme on le voit, notre mise en route s’était faite très rapidement.

Le 23 mai, nous atteignons Zinga, point extrême où les vapeurs pouvaient accéder en cette saison. Grâce à l’obligeance de M. Bernard, l’administrateur de Bangui, nous trouvons de suite, pour le groupe qui m’accompagnait, les pirogues nécessaires et nous pouvons atteindre Bangui, où je me rencontrai avec l’adminis-

  1. Pendant qu’ils s’effectuaient, une nouvelle navrante me parvint : le docteur Sibut, mon ami d’enfance, médecin de notre expédition, que nous avions débarqué à Libreville, était mort à l’hôpital. À peine en route, déjà une victime ! Il fut remplacé par le docteur Allain, médecin des colonies, qui spontanément nous offrit son concours. On verra que nous n’eûmes pas à nous plaindre de cette recrue.