Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/129

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comprenant des munitions d’infanterie et trois pièces de 4 descendait sous le commandement du chef de poste Pouret. Quelques jours après, j’arrivais dans la région et M. Prins me mettait au courant de la situation.


aspect des montagnes de togbao.

Ayant arrêté toutes les dispositions pour que l’énorme matériel que nous amenions pût être transporté, je pris avec moi la compagnie Jullien et me rendis en toute hâte à Gribingui, où j’arrivai le 29 juin 1899.

Là m’attendait une amère déception. Notre pauvre bateau d’autrefois, le Léon-Blot, était dans un état lamentable, abandonné à lui-même, la toiture démolie. La pluie tombant à torrents avait rouillé complètement les tubes de sa chaudière. Bref, le seul instrument, dont nous pouvions disposer pour envoyer des ravitaillements et des renforts, était complètement hors de service. Mon premier soin fut de le faire remettre en état ; de Mostuejouls et ses aides noirs s’y employèrent immédiatement.

Le lendemain de notre arrivée, une douzaine de petites pirogues accostaient au poste. Le patron Samba Soumaré, qui les amenait, m’annonçait qu’il était parti avec dix-neuf, mais que les