Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/179

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jonction entre les deux missions, but de nos rêves, aurait pour résultat, si elle s’accomplissait, une mêlée affreuse entre Français ! Ah ! quelles heures tristes j’ai passées à ce moment-là ! Quoi, il s’était trouvé un officier capable de commettre un tel crime ! C’était effroyable, en vérité. Quelles seraient les conséquences de cette horrible action ? Bien difficiles à préjuger. Quelle conduite tenir ? Pendant deux jours je réfléchis longuement à la situation, et, comme il vaut mieux prévoir le pire, j’envisageai froidement l’hypothèse où nous aurions à combattre nos compatriotes révoltés.


kouno en flammes, vue prise du Léon-Blot.

Cela n’aurait pas été une petite affaire, car ils étaient bien nombreux : ils avaient six cents fusils au moins, et ils n’avaient plus rien à perdre…