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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/191

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On ne se doute pas combien il est difficile, en Afrique, avec des moyens aussi précaires que ceux dont on dispose, de mettre une expédition sur pied. Il est indispensable de tout inventorier, de tout cataloguer, pour être sûr que rien ne manque et que les colis sont en bon état, car ce n’est pas tout de marcher, il faut arriver au but muni du nécessaire. Grâce au dévouement des fonctionnaires de la région civile, MM. Bruel, Pinel, Rousset, Perdrizet, le matériel qui nous était nécessaire arrivait rapidement. Le rôle de ces agents, pour avoir été dans toute cette période moins brillant que celui de leurs camarades de la région militaire, n’en aura pas été moins utile. Ils se sont acquittés de cet ingrat service des transports d’une façon remarquable, et c’est grâce à eux que l’on put engager la suprême partie contre Rabah.


m. perdrizet à fort-crampel.

Le 13 février, tout était prêt pour le départ, sauf le fameux détachement de soixante-dix hommes que devait nous expédier le Haut Oubangui. Seul, le lieutenant Faure était là, avec la moitié de l’effectif ; le reste, retardé pour toutes sortes de causes, devait mettre encore pas mal de temps à arriver. Je ne pouvais attendre plus longtemps et j’en fus réduit à me priver de la collaboration de l’excellent officier qu’était M. Faure, obligé d’attendre la deuxième partie de son détachement.

Nous quittons Gribingui le 13 février avec une trentaine d’hommes, le capitaine Bunoust, le lieutenant Martin et le