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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/23

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marché de brazzaville.

l’intérieur à Loango et à la dévouée collaboration de mes compagnons, toutes les pièces du vapeur étaient expédiées rapidement. Je me mis en route, fin juillet, en donnant l’ordre à Huntzbüchler de continuer les expéditions, et de se charger lui-même d’accompagner les grosses pièces. Le 23 octobre, nous étions tous réunis à Brazzaville, à l’exception du jeune Vival, cet enfant de vingt ans, qui, de retour, depuis six mois, du voyage qu’il avait fait avec Clozel, repartait avec nous. À peine avait-il quitté Loango qu’il tombait, atteint d’une fièvre bilieuse hématurique, qui l’enlevait, trois jours plus tard, à notre affection et à celle des siens. C’était une victime de plus à ajouter à la liste déjà nombreuse de ceux qui avaient payé de leur vie la poursuite du même programme. Mais, si la mort d’un soldat attriste ses camarades, elle ne les décourage pas. La place de l’absent fut de suite prise par un jeune homme nommé Prins, qui, en fait dépassé colonial, n’avait guère qu’une connaissance approfondie du Paris joyeux, mais qui, grâce à sa ténacité et à