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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/256

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se faire obéir. Dikoa se compose, à proprement parler, de deux villes, l’une extérieure avec les habitants, les commerçants, le marché, les maisons de campagne des grands personnages ; l’autre intérieure, entourée d’une muraille très régulièrement construite, qui contient à peu près exclusivement les palais des grands seigneurs et de leurs clients immédiats.


vue d’ensemble de dikoa.

Cette deuxième ville est réellement fort belle. Reconstruite complètement par Rabah, qui en a fait sa capitale, Dikoa est incontestablement un des centres les plus élégants, en même temps que des plus populeux, de toute l’Afrique Centrale. Les palais de Rabah, de Niébé, de Fad-el-Allah surtout, se distinguent, entre tous, par leur aspect grandiose.

Le palais de Rabah est une vraie ville avec ses rues, ses cours intérieures, ses couloirs, ses maisons. Il comprend une enceinte haute de quatre mètres environ, de plus de cent mètres de côté. Une porte principale, épaisse de plusieurs mètres, donne accès dans l’intérieur. Sous la voûte de la porte, sont ménagées des espèces de corps de garde où se tiennent des sentinelles. Cinq cours assez étroites, closes de murailles, se succèdent