NOTE II
Huntzbüchler en me rejoignant sur la Tomi m’apportait une lettre officielle de M. Dolisie m’apprenant qu’il avait demandé des instructions au département par câblogramme, et il m’envoyait copie des dépêches échangées ; les voici :
Doit-on monter Léon Blot à Brazzaville ?
Ne commencez transport Léon Blot vers Brazzaville que lorsque route cessera d’être encombrée par transports Uzès et Poumayrac[1].
Léon Blot complètement transporté Brazzaville, demande instructions (sans réponse).
Par un singulier hasard, la même confusion entre les mots monter et transporter, venait de se produire de nouveau. Le gouverneur demandait au département s’il fallait monter le navire à Brazzaville une fois qu’il y serait transporté, c’est-à-dire le construire, le mettre à même de naviguer. Et on lui faisait simplement une réponse au sujet du transport du bateau entre Loango et Brazzaville.
La vérité est qu’on ne pensait pas du tout à Paris que l’opération qui d’après M. de Brazza devait prendre un minimum d’un an dût s’effectuer aussi rapidement, si bien que lorsque le
- ↑ Noms des deux vapeurs destinés à la flottille du haut Oubangui.