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Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/42

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un barrage de pêche.

Sans perdre de temps, dès le lendemain, laissant mon fidèle collaborateur à la garde du camp, je montai moi-même dans une pirogue afin de reconnaître la rivière en amont.

Son cours est de plus en plus tortueux, ses rives s’infléchissent en lacets nombreux, se repliant presque complètement sur eux-mêmes, si bien qu’on met plus d’une demi-heure à franchir la distance de deux points séparés à peine de 300 mètres à vol d’oiseau. Au bout de dix heures d’une navigation interrompue parfois pour nous frayer un passage au milieu des branches d’arbres et des barrages de pêcheries fermant complètement la rivière, nous atteignons une zone de rapides qui serait franchissable ; mais le cours de la Tomi s’incurve vers la gauche. Il est inutile de pousser plus loin. Nous avons atteint le terminus de la navigation utile. Nous sommes par 5° 45’ Nord. Une falaise élevée de 8 mètres au-dessus de la rivière la surplombe. Nous y abordons ; le terrain argileux bien découvert offre toutes les