Page:Gentil, La chute de l’empire de Rabah, Hachette, 1902.djvu/82

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

comme ornements des bracelets de cuivre coulé, dénotant de leur part un certain sens artistique.


le chef de bousso.

Nos provisions faites, nous partons. Le fleuve s’agrandit et atteint 200 à 300 mètres ; des îles nombreuses se montrent. Le pays est très peuplé, des villages se dressent sur les rives ou sur les îles, la population entière semble s’être donné rendez-vous sur les berges, pour contempler le vapeur, cette chose qui marche toute seule. Aucun d’eux n’a l’air étonné. Le sifflet seul de la chaudière les émeut. Sans doute la facilité qu’ils ont à se dissimuler dans les îles d’inondation les rassure. Bientôt une nouvelle zone inhabitée se présente à nos yeux. Nous naviguons au milieu des îles, sans distinguer les deux rives du fleuve.

Nous traversons rapidement le pays des Tounias, où nous nous approvisionnons de chèvres et de poules, et le 3 septembre nous nous engageons de nouveau dans une zone déserte. Là encore on