Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/15

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apparence ayant été reconnu, le général Kirgener s’y porta avec les troupes du génie pour s’en emparer et fortifier cette position.

Mais en vue de ce château et à quelques portées de fusil seulement, on vit s’en échapper des tourbillons de fumée suivis de flammes brillantes et d’explosions partielles. Cette habitation magnifique, enveloppée de toutes parts, ne parut plus bientôt qu’un immense foyer. Dans le lointain, quelques voitures s’en éloignaient avec une grande rapidité. Le général Kirgener ordonna de les poursuivre, mais elles étaient tellement en avant, qu’on désespérait de les atteindre, et déjà elles disparaissaient à la vue lorsqu’elles tombèrent au milieu d’un parti de Français. D’autres soldats survinrent, et on les conduisit au général.

Dans la principale de ces voitures, était un homme d’un âge moyen, grand, maigre, à la figure grave et au front élevé ; à la première attaque, il avait essayé de se défendre ; mais, voyant qu’une plus longue résistance était vaine, il céda et parut devant le général Kirgener, qui, ne reconnaissant aucun signe extérieur sur cet étranger, lui demanda son nom.

« Que vous importe ? » répondit l’inconnu.

Le général, irrité de cette réponse qu’il qua-