Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/245

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Dans cette profondeur circulaire, avait été construite une tribune fort élevée où les vingt rois s’assirent sur leurs trônes ; le pape Clément XV apparaissait au milieu d’eux, revêtu de ses habits pontificaux.

En avant de ce demi-cercle de rois, sur une élévation très-considérable, étaient placés deux trônes : Napoléon y prit place avec Joséphine.

Dans les deux bas-côtés étaient sur des sièges, à droite de l’empereur, le sénat ; à gauche, le corps législatif. Deux étages de tribune et le reste du temple contenaient les reines, les grands dignitaires, les maréchaux, les hauts fonctionnaires de l’état. Le peuple et l’armée se partageaient la tente dressée sur la place et une grande partie de l’intérieur de l’édifice.

Il n’est pas besoin de parler du soleil de cette belle journée, il était devenu proverbial de dire les soleils de Napoléon.

À une heure, il se leva de son trône, et prononça le discours suivant :

« Sénateurs et députés au corps législatif,

« Vous savez ce que j’ai fait.

« Depuis sept années que je n’ai pu me trouver au milieu de vous, je m’occupais sans cesse des soins de ma gloire et de la grandeur de l’empire.