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Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/246

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« Aujourd’hui, je vous ai rassemblés pour vous rappeler ce que j’ai accompli, et vous apprendre ainsi qu’à mon armée et à mes peuples ce que je veux faire.

« Depuis ces sept années, j’ai triomphé de ceux qui étaient mes ennemis, dans le nord de l’Europe.

« J’ai conquis l’Angleterre. Je n’ai qu’à me féliciter d’avoir réuni cette grande nation à mon empire ; mes nouveaux sujets se sont montrés dignes de mes sujets de France.

« J’ai placé Londres au troisième rang parmi les villes de l’empire, après Paris et Rome ; Amsterdam a dû prendre la quatrième place.

« Après cette conquête, l’Europe impuissante et irréfléchie a voulu encore se soulever, je l’ai comprimée en peu de jours et pour jamais.

« Mais ce dernier soupir qu’exhalait la vieille Europe m’a fait connaître qu’il fallait organiser ce corps désormais dissous et sans vie.

« Je l’ai reconstituée et j’y ai établi un ordre nouveau ; mes décrets de 1817 vous ont appris ma volonté politique lorsque je m’en suis déclaré le souverain suprême.

« C’est alors que j’ai fait replier leurs tentes aux fils barbares de Mahomet ; ils ont abandonné l’Europe aujourd’hui toute chrétienne.