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sa fortune enfin, et le 7 juin il se trouvait sur le territoire de Saint-Jean-d’Acre.

L’armée mahométane occupait en partie la ville, place très-fortifiée, et l’autre partie était campée dans la plaine et appuyée aux fortifications.

Ce fut au midi de cette plaine que l’empereur développa son armée. Arrivé en vue de la ville, il la regarda avec colère. Saint-Jean-d’Acre était pour lui un nom de douleur. C’était là que, vingt-cinq ans auparavant, il avait perdu l’Égypte ; mais, en revanche, c’était là qu’il allait gagner l’Asie.

Il le croyait du moins. Il était si accoutumé à la victoire !

La journée du 8 juin se passa dans les deux armées en dispositions d’attaque et de défense, et dans l’occupation des positions les plus favorables.

Dès le matin du 9, l’armée de l’empereur se déploya au midi de la ville, brillante, reposée et avide de gloire.

Les troupes du sultan se tenaient en face, adossées aux murailles de Saint-Jean-d’Acre, dont les portes ouvertes vomissaient à chaque instant d’énormes bataillons. Elles attendaient avec impatience le signal du combat : leur exal-