Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/266

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

On estima que l’armée du sultan avait dû perdre plus de vingt mille hommes dans cette journée sanglante ; mais ce deuil ne vint pas troubler un seul instant les actions de grâce que les prêtres du dieu de Mahomet firent éclater le lendemain de la bataille, et auxquelles se joignirent les chants frénétiques des soldats et des habitants de la ville.

C’était en effet une immense et magnifique victoire.

Lorsqu’ils en eurent connaissance, les pachas de Bagdad et d’Erzeroum, qui jusque-là avaient attendu dans une cauteleuse inaction les premiers résultats de cette guerre, arrivèrent, amenant leurs troupes au sultan, qui se trouva ainsi à la tête d’une armée plus puissante qu’avant la bataille.

C’était la seconde fois que le nom de Saint-Jean-d’Acre était fatal aux armées françaises commandées par Napoléon.