Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/268

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fit publier relevèrent la constance du soldat abattu par ce revers.

Toujours concentrée dans la province de Saint-Jean-d’Acre, l’armée du sultan avait imprudemment laissé fuir l’occasion d’empêcher la réunion des armées françaises. L’ivresse de la victoire avait été si longue et si fascinante, qu’il leur avait semblé que tout était fini, et que l’Europe avec Napoléon avait été anéantie dans la journée de Saint-Jean-d’Acre. Aussi, n’envoyèrent-ils dédaigneusement que des forces inférieures pour inquiéter Napoléon dans sa retraite vers Damas : heureux dans une première grande bataille, ils ne pensaient plus que la victoire pût être une autre fois infidèle à l’étendard du prophète.

Cependant, plusieurs combats dans lesquels l’armée vaincue avait dans sa marche obtenu des avantages signalés auraient pu réveiller chez eux le doute, et leurs tentatives impuissantes ne purent entraver les opérations militaires de Napoléon et sa jonction avec les forces du roi d’Espagne.

Deux jours après avoir pris le commandement, l’empereur réunit un conseil de guerre où s’agitèrent de hautes questions. Toutes les voix semblèrent se réunir pour faire le siège de