Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/309

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poléon, qui y avait placé son plus grand espoir de découvertes, les surveillait lui-même avec une constante attention, et les dirigeait avec une activité extraordinaire. Une semaine ne s’était pas écoulée que la montagne conique, dépouillée des forêts qui la recouvraient de toutes parts, apparut comme une grande pyramide chauve dont les formes semblaient plus régulières encore. Alors les fouilles furent poussées plus profondément, et surtout vers le milieu de la hauteur : bientôt après ces grands travaux se développa à nu une route large, pavée de briques et de bitume, et qui paraissait monter et circuler autour de la montagne. Cette découverte guida les travaux ; on poursuivit les traces de la route jusqu’au sommet et en redescendant jusqu’à la base. Cette spirale immense étreignait, en diminuant de plus en plus ses replis jusqu’au faîte, l’édifice gigantesque qui reparut à mesure qu’on enlevait les terres sous lesquelles il était enseveli ; à chaque instant on voyait renaître et comme se dessiner de nouvelles arcades et des voûtes sans fin, superposées les unes sur les autres à des hauteurs incroyables ; des formes architecturales dont on n’avait pas eu l’idée jusque-là étaient révélées aux artistes confondus. Des salles sans nombre se succédaient dans ses