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et retint Napoléon dans ces contrées jusqu’à l’hiver. Cette nation, nouvellement constituée et assez peu connue encore, était cependant très-puissante. Avec l’énergie d’un peuple jeune et libre, et jusque-là victorieux, ses soldats occupaient un territoire favorable à la défense, hérissé de toutes parts de montagnes, et s’adossant en outre comme à une frontière inexpugnable aux monts les plus élevés du globe, la chaîne de l’Himalaya. Peuple de montagnes, ils en avaient le courage et l’opiniâtreté, et l’empereur, certain de les réduire, fut pourtant assez long-temps à le faire, et ne put y parvenir qu’après des victoires répétées. Mais, s’étant enfin rendu maître des provinces méridionales, et plus tard de Caboul et de Candahar, le reste ne sut plus résister, et fut forcé de se soumettre.

Napoléon, comme l’acte le plus significatif de sa conquête, continuait à détruire dans les pays vaincus le mahométisme. La secte protestante d’Ali n’avait pas trouvé plus de grâce devant lui en Perse ; il l’avait anéantie sans retour avec ses mosquées et ses prêtres.

Ces conquêtes, ainsi que celle du royaume de Cachemire, ne forment véritablement qu’une seule campagne, celle de 1822, et ne présen-