Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/330

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mer d’Aral, et trois mois après il était de retour à Samarcande où il demeura quelques jours. Il trouva en ruines cette capitale de l’immense empire de Tamerlan : elle était presque inhabitée. Il en était de même de la Tartarie entière ; ce pays, épuisé par ses émigrations du Ve siècle, n’avait pu reproduire sa population d’autrefois. Quelques millions d’hommes misérables étaient épars dans ces contrées étendues ; ils furent soumis après quelques combats, et l’empereur fit de la Tartarie un gouvernement militaire dont il plaça la capitale à Buckara.

En sortant de la Tartarie, l’empereur traversa les monts Belour, soumit en passant le petit Thibet, mais sans remonter vers le grand Thibet ; il entra dans l’Indoustan, qui à cette époque était entièrement une possession française ; il suivit la ligne des monts Himalaya au midi, traversa le Bengale, et se trouvait au mois de septembre 1823 dans l’Inde, au delà du Gange. Quelques mois suffirent, c’était le temps de la marche, pour conquérir les royaumes de cette péninsule : les Birmans firent seuls une courte et vaine résistance ; les royaumes de la Cochinchine, de Siam et d’Anam, allèrent au devant de la conquête, et la presqu’île de Malaga fût occupée sans coup-férir par le maréchal Gérard.