Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/347

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sa fille, à qui il avait donné trois fois la vie, l’abandonne aussi et entre dans la coalition du nord. Et Napoléon, qui lutte en vain à Lutzen, qui est écrasé à Leipsick, laisse sur les champs d’Allemagne ses Français par milliers, ses braves généraux et son Poniatowski morts.

Cette triple alliance entraîne après elle l’Allemagne et le reste du nord ; tous envahissent la frontière en 1814, et ils entrent en France !…

Horribles impostures !

Alors tout se dissout, dit-il ; l’ennemi gagne de plus en plus du terrain, ses victoires comme ses défaites l’approchent sans cesse de Paris : Arcis-sur-Aube, Montmirail, La Ferté, Paris enfin, partout des combats, Paris enfin, et il entre.

Oh ! mon Dieu ! mais tout ceci est aussi faux qu’absurde !

Puis, le sénat, qui tremblait et devenait pâle quand un huissier criait à sa porte : l’empereur ! le sénat le traite comme un commissaire de police ferait d’un voleur, il le juge, il le chasse, il le brise. Et Napoléon, accoutumé sans doute à obéir à ce sénat, surtout quand il en est insulté, fait comme lui, il se chasse, il se brise, il abdique.

Alors tous les alliés, car toute l’Europe est