Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/348

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devenue alliée depuis ces choses, l’Angleterre, l’Espagne, la Hollande, la Suède, la Bavière, tous ont voulu en être ; alors, ils enlèvent Napoléon du milieu de la France et le jettent comme souverain dans une petite île, l’île d’Elbe, je crois, à une portée de télescope de l’Italie, à quelques lieues de la France, afin que tous ces grands politiques puissent s’endormir plus tranquillement, affranchis ainsi de leur prisonnier. Tous fondent sur la France et la dévorent ; ils arrachent par lambeaux ce que cent conquêtes lui avaient apporté de richesses et de monuments ; ils refoulent cette lave, qui avait débordé sur eux, et placent pour gardien de ces restes une vieille race de rois qui avait depuis vingt ans quitté la France. Cela se nomme une restauration ; et une fois ce mot de restauration trouvé, l’auteur, à qui il plaît, sans doute, se met à l’appliquer à tous les royaumes voisins : Ferdinand a sa restauration à Madrid, et en chasse Joseph ; un autre roi a la sienne à Naples dont il expulse Murat ; le roi de Hollande a aussi la sienne, mais il n’y avait pas de roi à remplacer quand il revint, car l’empire allait jusque-là.

Cependant l’auteur, au milieu de ce coupable roman, s’avise d’une assez grande chose.