Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/380

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pour que je m’y appesantisse dans ces pages ; je ne veux donc en donner qu’un aperçu rapide, en y mêlant les faits que j’aurai plutôt choisis par hasard qu’à cause de leur véritable importance.

L’empereur, avant de commencer cette conquête, possédait déjà dans ce continent de nombreux états, et surtout la plus grande partie de sa ceinture. C’est ainsi que les états barbaresques, l’Égypte, la Nubie, les côtes du canal de Mozambique, le cap de Bonne-Espérance, une chaîne presque continue d’établissements sur les côtes de Guinée et de la Sénégambie, et enfin toutes les îles de cette partie du monde, appartenaient déjà à l’empire de Napoléon.

L’intérieur de l’Afrique restait seul inconnu et indépendant de sa puissance. Deux années suffirent à une exploration et à une conquête également complètes.

Cinq armées d’expédition abordèrent presque en même temps cinq parties différentes du littoral de l’Afrique. La première, l’expédition principale, commandée par le roi de Silésie, Louis Napoléon, général en chef des quatre autres armées, descendit sur les côtes du Sénégal ; le maréchal Molitor occupa le Congo ; parti du cap de Bonne-Espérance, le prince de Hohen-