Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/381

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linden eut à soumettre l’extrémité méridionale de l’Afrique, en remontant dans le nord jusqu’au Monomotapa ; le duc de Bellune fut chargé de la conquête de la Cafrerie, et le maréchal Belliard dut s’emparer de l’Abyssinie et du Darfour.

Un même système liait et dominait ces cinq expéditions. Il était composé de ces deux pensées : Établissement du christianisme et conquête. Il était formulé par ces deux noms : le Christ et Napoléon. Il avait pour symbole la croix au haut d’un drapeau tricolore.

Cet envahissement simultané d’un continent avait été combiné avec tant d’art que deux années suffirent à son accomplissement, et virent le commencement et le terme de la conquête sur les cinq points différents où elle avait été portée.

Sur tous ces points, et dans tous les pays qu’elles traversèrent, les armées furent accueillies par les Africains aux cris de Napoléon. D’ailleurs, aucune lutte, aucune bataille, aucune résistance ; les troupes européennes s’avançaient sans crainte dans l’intérieur du pays, et partout, à leur approche, les rois à la tête de leurs peuples, les chefs précédant leurs tribus, venaient s’agenouiller devant la croix aux flam-