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paravant, lorsque le despotisme turc la possédait, en contemplant ce qu’elle était maintenant depuis que la civilisation impériale, succédant à tant de barbarie, l’avait changée et refondue. En ce moment le Théâtre-Italien y donnait les représentations les plus brillantes. Lablache, Rubini, Davide, Tamburini et Mmes Sontag, Malibran, Pasta et Mainvielle-Fodor, y chantaient avec un succès extraordinaire le magnifique opéra la Napoleone de Rossini et l’Asia liberata de Meyerberr. L’empereur assista plusieurs fois à ces représentations.

Sur les ruines de l’Eski-Seraï, dans l’intérieur de la ville, M. Scribe avait fait construire un vaste théâtre qu’il dirigeait, et où il faisait jouer ses opéras-comiques et ses vaudevilles. Ce genre de spectacle, déjà acclimaté dans l’Orient, y obtenait un grand succès.

Pendant son séjour à Constantinople, l’empereur posa la première pierre d’une Bourse et d’une cour impériale ; ces deux monuments furent construits en face l’un de l’autre, sur la grande place de l’Al-Meidan.

Ce séjour fut encore signalé par une découverte des plus importantes. Lors de la prise de Constantinople, le trésor du sérail avait bien été trouvé, mais on avait été surpris de la médio-