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CHAPITRE XXVII.

PRESSENTIMENTS DES PEUPLES.



Si l’homme s’écartait quelquefois de cette raison glacée qui le trompe avec ses vains calculs, il serait frappé d’étonnement à la pensée des mystères qui l’entourent et le pressent ; mais il les rejette fièrement parce qu’il ne les a pas compris, et s’en moque parce qu’il ne peut s’en rendre compte.

Ainsi il ne veut accepter qu’une moitié de la nature, celle qui pour lui est matérielle, mesurable dans ses dimensions, visible dans ses aspects, ou tout au moins discutable dans son existence ; mais si on lui dit qu’un fait est arrivé d’une nature au dessus de la sienne, se passant dans une région plus haute où sa raison ne peut atteindre, il méprise, il nie.

N’est-ce pas là, cependant, une de ces choses