Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/410

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point certain, et d’ailleurs aucune nouvelle n’était venue apprendre si l’Amérique avait éprouvé quelque changement dans sa position politique à l’égard de l’empereur. Il y avait lieu de croire au contraire que les révolutions incessantes du nouveau monde y occupaient exclusivement les nations, et que Napoléon, tout entier au vieux continent, ne songeait point à elles. Néanmoins on voyait depuis quelque temps les télégraphes agiter sans relâche leurs bras mystérieux ; on annonçait que des ambassadeurs avaient débarqué à Cadix et à Brest ; enfin, tous les rois de l’Asie et de l’Europe, les sénateurs, les membres du corps législatif, les grands de l’état, avaient été convoqués pour la même époque, à Paris, et ce concours de circonstances avait révélé sans doute à cette nation pressentante des Français le grand événement qui allait s’accomplir, la monarchie universelle.