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Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/418

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CHAPITRE XXX.

LA MONARCHIE UNIVERSELLE.



La monarchie universelle ! Combien ont prononcé ces mots qui ne comprenaient pas l’idée qu’ils renferment. Combien le sont balbutiées et répétées froidement ces paroles : enfants, hommes, pédants et rois, qui ne savaient ce que c’était que la monarchie universelle, pas plus que l’infini et que Dieu, dont à chaque instant leurs bouches murmurent les noms.

Ainsi, quand, dans ses conquêtes, un homme avait réuni quelques lambeaux d’empires, et s’était dressé jusque-là d’être maître de quelque coin un peu élargi du globe, il se reposait alors, haletant et essoufflé, dans sa puissance jusqu’à sa mort prochaine. Et les historiens aveugles criaient à haute voix leur mot mystérieux, monarchie universelle, en face de cette monarchie incomplète.