Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/453

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

parole murmurée aux dernières limites de la terre ; sur le clergé, les invalides, sur sa maison, sa cour, sur le sceau de la monarchie universelle représentant une aigle enserrant un globe, sur le code des récompenses, placé en face du code des peines, sur les titres de noblesse, sur la Légion-d’Honneur et les nouveaux ordres de chevalerie, parmi lesquels se distinguait au premier rang l’ordre des rois, représentant un globe avec deux sceptres en croix et ces mots autour : nemo nisi rex ; distinction extraordinaire, accordée aux rois seuls et avec une extrême réserve ; sur les inhumations et la salubrité générale, et encore sur de nombreuses matières qui toutes réglaient le monde, le réduisaient à des formes simples et à cette unité qui le rendait léger et commode dans la main de Napoléon.

La plus singulière de ces tentatives d’unité dont l’histoire a conservé la trace, est sans doute cette pensée de Napoléon de lutter contre la nature et les climats et de faire disparaître ces variétés de races et de couleurs qui existent chez les hommes. Cette humanité à formes si diverses, à couleurs blanche, rouge, jaune, noire, à intelligences et à pensées si contraires, l’importunait ; il aurait voulu faire de cette hu-