Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/459

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

estimé, la Mythologie des Grecs : cet écrit avait fait nommer l’auteur préfet d’Athènes, mais cette faveur même causa la perte de M. de Jantenne ; sa tête exaltée, toute remplie du monde mythologique des Grecs, ne put résister à cette position nouvelle. Au milieu de cette terre grecque, de ces lieux habités et protégés par les dieux de ses études des hallucinations singulières le saisirent, il devint fou, et se posa le prophète de Jupiter et de ses dieux. Homme de bonne foi et de folie, il allait prêchant aux peuples la religion renouvelée de Jupiter, de Mars et de Mercure ; il redressait les autels, relevait les statues ; il offrit dans le Parthénon restauré des sacrifices à Minerve. Il eut quelques exaltés pour disciples, fut destitué et enfermé au château des Sept-Tours, où il mourut peu de temps après ; avec lui moururent les germes inféconds qu’il avait semés, et le Parthénon redevint une ruine.

L’autre schisme était tout chrétien ; il avait gagné les âmes les plus tendres et les plus élevées parmi les catholiques, celles des poètes et des femmes, qui, modifiant d’eux-mêmes les offices de l’église, avaient substitué aux vieux chants du rite catholique les chants délicieux des poèmes de M. de Lamartine. Comme le