Page:Geoffroy - Napoléon et la conquête du monde, 1836.djvu/499

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En même temps s’élevaient sur tous les points du globe des monuments napoléoniens, qui portaient au ciel les gigantesques témoignages de l’admiration des peuples.

Paris surtout, devenu une ville de marbre et de bronze, était rempli de colonnes, d’obélisques, d’arcs de triomphe sans nombre, et comme cette reine des capitales voulait dépasser toutes les manifestations des autres villes de la terre, elle éleva sur la place de la Concorde la colonne Napoléonienne.

Cette colonne fut érigée le 18 août 1831. Elle est toute de marbre blanc de Carrare. Le fût, monolithe de cent quatre-vingts pieds de hauteur et de vingt pieds de diamètre, est couronné d’un chapiteau d’ordre corinthien et surmonté d’une statue de Napoléon d’or massif et haute de vingt-huit pieds. Le monument entier, y compris le piédestal et la statue, n’a pas moins de deux cent cinquante pieds d’élévation ; sa surface est couverte de bas-reliefs, qui, de la base au faîte, reproduisent la vie de Napoléon, depuis la conquête de l’Italie jusqu’à la monarchie universelle.

Qui n’a admiré cette sublime colonne, s’élevant avec la pyramide funéraire du mont Valérien, à la fin de la carrière de Napoléon, comme