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été conduit, blessé et prisonnier, devant l’empereur.

Les pertes de l’armée française s’élevèrent à plus de quatorze mille hommes ; le roi de Naples avait reçu une légère blessure au bras gauche. Le maréchal Ney et le général Compans avaient également été blessés, ce dernier surtout l’était si grièvement qu’on désespéra de sa vie pendant quelques jours.

Tout était décidé par cette incroyable victoire. L’Angleterre était plus que vaincue, elle était détruite et rayée du monde, et comme l’armée, la nation n’existait plus.

L’empereur entra le soir même à Cambridge, où il ne demeura qu’un jour. Le surlendemain, 6 juin, il marcha avec son armée directement sur Londres et y entra en vainqueur le 9 juin, jour où le pavillon impérial flotta sur la Tour, sur le Monument et les édifices publics.

Le parlement, depuis la bataille de Cambridge et au milieu de cette crise de la patrie, s’était constitué en permanence. À peine arrivé à Londres, Napoléon se rendit à Westminster ; il entra froidement dans la salle des séances de la chambre des communes auxquelles s’étaient joints les lords, il marcha rapidement jusqu’au fauteuil de l’orateur, et là, il déclara d’une voix